Il s’agit d’une des étapes possibles de la reconstruction génitale pour les personnes dans un processus de masculinisation qui survient après la création de la verge. Cette intervention a pour but la construction d’un néoscrotum à partir des grandes lèvres, ce qui permettra d’accueillir deux implants testiculaires et de donner un aspect de bourse, de testicules. Cela implique donc également de recourir à une vaginectomie, c’est-à-dire une fermeture de la cavité vaginale.
En pratique, l’idée est généralement, en refermant les grandes lèvres, de placer des implants en gel de silicone ou en sérum physiologique dans celles-ci. Normalement, la ou le patient·e se verra offrir la possibilité de choisir entre ces deux substances. Le gel de silicone donne un rendu incontestablement plus naturel au niveau de la texture à la palpation. Cependant, en cas de rupture de la membrane et d’épanchement du gel, il est important de retirer et/ou remplacer rapidement l’implant sous peine d’avoir de très graves conséquences. Le sérum physiologique, lui, sera en cas de problème absorbé par le corps, laissant ainsi tout le temps d’effectuer un éventuel remplacement si désiré. Cependant, celui-ci donne un résultat moins naturel au toucher et a de plus forts risques de plis et de dégonflements avec le temps.
Une scrotoplastie performée à la suite d’une phalloplastie recouvrira (“enterrera”) le clitoris à la base du pénis.
Il est également possible d’avoir recours à une scrotoplastie sans vaginectomie, mais il faudra alors laisser une légère ouverture entre les deux testicules pour laisser les fluides vaginaux s’évacuer ainsi qu’une possible sonde gynécologique pour de futurs soins de ce type. Cette ouverture est petite et ne permet pas la pénétration. Il est également possible que cette ouverture serve à uriner assis·e. Si votre volonté est de faire une scrotoplastie de ce type, il faudra en discuter avec votre chirurgien·ne pour voir comment iel imagine la procédure et les résultats.
Les possibles complications comprennent la formation d’hématomes, la présence d’infection ou des problèmes de cicatrisation, lesquels peuvent être causés par le manque de stretching préopératoire (les implants sont alors trop comprimés car pas assez de peau pour les accueillir) ou une contracture capsulaire (formation d’une enveloppe dure autours des implants qui arrive dans 5 à 10% des cas et plus souvent avec les implants en gel de silicone). Le risque de rupture des implants est également de 1 à 2% par années.
C’est grâce à cette opération que lae patient·e pourra uriner debout, par le bout de son pénis. Le nouvel urètre peut être créé avec différentes parties du corps, tel qu’un morceau de l’intérieur de la joue ou un morceau de la peau du vagin.
En pratique, après avoir prélevé le filament de peau servant à la création de l’urètre, l’idée sera de connecter celui-ci à l’urètre préexistant. Cela demandera des soins post-opératoires importants pour éviter la fistule ou le gonflement de l’urètre. La ou le patient·e, comme après chaque opération concernant le système urinaire, devra uriner par un tube rentrant dans son pénis pendant quelques jours après l’opération.