Selon la loi, tout·e belge majeur·e, mineur·e émancipé·e ou réfugié·e ou apatride reconnu·e a le droit de demander la modification de sa mention de genre à l’état civil s’iel a la conviction que celle-ci ne reflète pas son identité de genre vécue. La procédure est relativement simple et ne demande aucune attestation externe, juste une conviction personnelle de la personne.
En cas de refus de la demande par la ou le procureur·e du Roi, un recours peut être introduit par la personne trans conformément à l’article 1385undecies du Code judiciaire, mais ces refus sont extrêmement rares.
Pour la ou le mineur·e non-émancipé·e, à partir de 16 ans, la même demande peut être faite moyennant une attestation d’un pédopsychiatre confirmant que la personne possède la capacité de discernement suffisante pour avoir la conviction durable que le sexe mentionné dans son acte de naissance ne correspond pas à son identité de genre vécue intimement. Iel doit être accompagné·e durant cette demande de ses parent·e·s ou de sa ou son représentant·e légal·e. Si ces personnes refusent de l’assister, une demande peut être faite de la part d’une autre personne majeure au tribunal de la famille de l’autoriser à poser cet acte assisté d’un tuteur ad hoc.
Depuis le 1er octobre 2023, il est possible de modifier plusieurs fois son enregistrement de mention de genre, selon la même procédure. Il ne faudra dans ce cas pas faire de deuxième déclaration, seulement une deuxième comparution.
Code civil - Loi du 25 juin 2017 réformant des régimes relatifs aux personnes transgenres en ce qui concerne la mention d’une modification de l’enregistrement du sexe dans les actes de l’état civil et ses effets
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