La vie à l’école est parfois compliquée pour une personne transgenre. Entre les soucis administratifs, la vie communautaire, les activités genrées… C’est indéniablement difficile. C’est pourquoi nous nous sommes penchés sur les questions les plus souvent posées par les élèves transgenres aux associations qui leur dédient une aide.
Il est généralement conseillé de commencer en haut de l’échelle et puis de descendre, afin d’être sûr d’être protégé par la hiérarchie à chaque étape de son coming-out. Une technique serait donc de d’abord l’annoncer au/à la directeur·rice, puis au/à la préfet·e, puis au corps enseignant et éducatif, puis aux autres élèves.
Mais ce n’est qu’une façon de faire et elle n’est pas forcément la bonne. Comme tout coming-out, il faut s’adapter à la personne qui nous écoute et à la relation qu’on a avec elle. Commencer par en parler à ses ami·e·s ou à un·e professeur·e de confiance est également un processus possible.
Il est important de savoir que le genre, et donc la transidentité, est un critère protégé contre les discriminations par la constitution belge. Ainsi, aucun établissement n’a le droit de discriminer une personne trans, d’aucune manière. Si votre école fait preuve de manquements répétés et sans ostensible intention de faire mieux, il est toujours possible de déposer une plainte à l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes (voir “Droits”).
En 2018, la Direction de l’Egalité des chances du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES), a conçu un Guide d’Accompagnement pour l’Inclusion des Personnes Trans dans l’Enseignement Supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles. Même si la plupart des bonnes pratiques qui y sont expliquées sont tout à fait transposables à l’enseignement obligatoire primaire et secondaire, un nouveau guide spécifique à ceux-ci serait en cours d’écriture. Dans le supérieur, le guide doit être mis à disposition des élèves, professeur·e·s et membres du personnel administratif, n’hésitez donc pas à le commander si vous êtes témoin d’un manquement de la part de votre école.
Par des actions de sensibilisation, il est possible de vraiment réduire les violences faites aux personnes transgenres de l’école. En appelant un organisme spécialisé à la sensibilisation dans les classes comme le GrIS, les CHEFF ou Crible, on peut réellement faire un changement. N’hésitez donc pas à en parler à vos professeur·e·s pour les inciter à accueillir l’une de ces associations dans votre classe.
Le GrIS : Membre de la plateforme PraTIQ, le GrIS est une association de bénévoles LGBTQ+ se rendant dans les écoles demandeuses pour témoigner. Une animation se découpe généralement en deux parties : Un premier quart d’heure de présentation du projet et des intervenants, puis une séance de questions-réponses où les deux bénévoles invité·e·s répondront à toutes les questions des élèves concernant leur vie, leur parcours, leur histoire, leurs difficultés et leurs joies en tant que personne homo/bisexuelle ou transgenre.
Les CHEFF : Également membres de la plateforme, les CHEFF sont une organisation de jeunesse spécialisée dans les 18-30 ans. Mais ils peuvent également se présenter à un public plus jeune afin d’expliquer les contextes théoriques liés au genre, à la sexualité…
Crible : Crible est une association qui pratique l’EVRAS inclusive, c’est-à-dire une éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle qui prend en compte la diversité et la pluralité des orientations sexuelles et des identités de genre.
